Alors que je peignais surtout le paysage figuratif « classique » comme je l’avais appris dans mes cours toute jeune, c’est un tout autre univers qui s’est rapidement imposé à moi quand j’ai fait entrer dans ma vie à nouveau les toiles, chevalets et pinceaux au début de la trentaine.Rapidement, je me suis mise à explorer une gestuelle plus instinctive et rapide, sans nécessairement rechercher à représenter fidèlement la réalité ou encore, les images que j’avais en tête. Les contrastes, principalement manifestés à travers le choix d’une couleur franche accompagnée de grisaille, sont devenus mon principal créneau. En finale, avant quelques « drippings » colorés, j’adopte également la ligne droite pour souligner les sujets. Elles se multiplient sur l’oeuvre, venant donner un aspect parfois un graphique, parfois plus enveloppant.
Les thèmes de la nature et de la ville se confrontent le plus souvent entre mes créations, mes deux principales séries leur étant dédiées. L’une est plus figurative et plus posée, l’autre plutôt impulsive et plus abstraite.
Avec le recul, je crois que tout cela illustre ce que je livre de moi-même à travers ce que j’imagine, ce que je crée, ce que je présente : une entité émotive qui s’élabore un cadre afin de pouvoir se laisser bercer enfin, paisiblement, dans ce décor.